Histoire. Qui a étudié la vie du Prophète (paix et bénédiction sur lui – pbsl) sait combien il était imprégné d’humilité. Rappelons-nous son entrée à La Mecque en l’an 8, le 20 du mois de ramadan. Bien que grand vainqueur, il entra dans la ville tête baissée, au point que sa barbe touchait presque la selle de son chameau, nous rapporte la tradition. Là où d’autres auraient pavoisé, lui pénétra en ce lieu hautement symbolique le cœur plein d’abnégation et de gratitude à l’égard de Son Seigneur.
Mieux, le jour-même, un homme vint à sa rencontre. Impressionné par le Prophète (pbsl), ce dernier tremblait de tout son corps. Le Prophète (saws) le rassura par quelques paroles rassurantes : « Calme-toi, je ne suis pas un roi, mais seulement un Qurayshite [tribu de La Mecque] qui se nourrissait de viande séchée au soleil. »
Un modèle de vertu pour l’humanité
Toute sa vie, le Prophète (pbsl) ne fut qu’abnégation, humilité et plus généralement modèle de vertu : en tant qu’époux, en tant que père, en tant que grand-père, voisin, ami et même adversaire. Alors même que les notables de La Mecque voulaient se débarrasser de lui, ils continuèrent malgré tout à faire confiance à sa haute moralité et à lui laisser les dépôts qu’ils avaient de choisi de lui confier avant leurs sombres desseins. Ils le savaient homme de parole, qui jamais ne trahit ses engagements (amana).
A cette grandeur d’âme s’ajoutait un détachement des biens de ce monde. Loin des dorures des palais et des trônes fastueux, le Messager d’Allah vécut, comme il mourra d’ailleurs, frugalement. A sa mort, il ne laissa aucune fortune, « ni dinar, ni dirham », ni biens, sinon Douldoul, sa mule blanche, cadeau du gouverneur d’Égypte Mouqawqis, ses armes et un peu de terres qu’il donna en aumône. Il ne récupéra d’ailleurs jamais la côte de maille qu’il avait mise en gage chez un juif, faute de moyens.
Comment aimer le Prophète (pbsl) sans appliquer ses commandements ?
Nous musulmans avons pour modèle cet homme, le Prophète (pbsl). Nous affirmons vouloir lui ressembler, car notre salut passera par notre capacité à faire nôtre ce modèle de vertu. Pourtant, si l’on observe nos vies, aujourd’hui en 2015, et celle de notre Prophète (pbsl), ne doit-on pas s’inquiéter ? Il se préoccupait du bien-être de ses voisins, combien sommes-nous à nous soucier des nôtres ? Il s’enquerrait du sort des pauvres, pourquoi acceptons-nous, sans agir un tant soit peu, qu’il y ait des sans-abri dans notre ville ? Il jouait avec ses enfants, prenait du bon temps avec ses épouses, combien sommes-nous à consacrer le temps qui lui est dû à notre famille ?
Nous pourrions multiplier les exemples, tant nous sommes loin de l’exemple prophétique. Il suffit de regarder les tables de l’iftar, pendant ramadan, pour voir qu’il y a un grave problème, qu’il est urgent de connaître la vie du Prophète (pbsl), la sira. Car qui connaît la sira voudra ressembler au Prophète (pbsl). Qui connaît la sira change sa vie, se réforme, se transforme et devient véritablement un(e) croyant(e) qui non seulement a la foi et qui agit.
Qui a la foi et agit au nom de cette foi découvre alors qu’il a une emprise sur le monde, celle qui procédera du bien qu’il y fera. Il n’attendra pas qu’autrui le pousse à agir, mais fera sien le commandement prophétique qui nous intime l’ordre de combattre tout mal si ce n’est par la main, par la parole, sinon par le coeur, et c’est là le plus bas degré de la foi. Qui aime le Prophète (pbsl) lutte contre l’injustice, contre la pauvreté, contre la misère. Mais pour aimer le Prophète, il faut le connaître. Qui a la foi et aime le Prophète (pbsl) est au service des autres.
L’institut Nadwi nous raconte la sira pendant ramadan
C’est précisément le projet que s’est donné l’institut Nadwi en la personne de cheikh Chakil Omarjee, lequel n’a pas ménagé ses efforts : pendant tout le mois de ramadan, une série de vidéos consacrées à la sira seront publiées quotidiennement. C’est l’occasion pour celles et ceux qui n’ont ni eu l’occasion de lire des biographiques du Prophète (pbsl) ni assisté à des cours de sciences islamiques de découvrir le meilleur des hommes.
Avant de vous livrer les deux premières vidéos, nous aimerions inviter chacune et chacun d’entre vous à prier pour cheikh Chakil Omarjee qui a choisi de consacrer de longues heures de son temps personnel pour offrir à qui le veut une introduction à la sira, porte précieuse pour par la suite approfondir, suffisante pour immédiatement commencer à se réformer. Qu’Allah l’aime et l’honore comme il nous honore par ce travail.
L’institut Nadwi délivre un enseignement de haute qualité, qui allie rigueur dans le contenu du savoir transmis, prise en compte du contexte et éducation de l’âme.
Il est important qu’il puisse se développer et avant cela assurer son fonctionnement et sa pérennisation. C’est pourquoi nous vous invitons vivement à le soutenir financièrement en faisant un don. C’est ramadan, autant profiter de ce mois béni pour multiplier les bonnes oeuvres, non ? Ne comptons pas, donnons : je soutiens Nadwi.