Moussa est en prison depuis 56 jours
56 jours que l’humanitaire français Moussa Tchantchuing est emprisonné abusivement au Bangladesh après avoir voulu porter assistance à des réfugiés rohingyas.
Lire – Rohingyas : Moussa, humanitaire chez Barakacity, emprisonné par le Bangladesh
56 jours et malgré une pétition qui a rassemblé près de 500 000 signataires, les courriels envoyés aux élus ne sont pas légion. C’est là une tare française : les pétitions, comme les manifestations, deviennent une fin en soin là où elles ne doivent être qu’un moyen dans une stratégie globale.
Il demeure néanmoins quelques bonnes âmes qui prennent le temps d’écrire aux députés, ministres, maires, à l’instar de Nabil B., lecteur d’Al-Kanz. Nous vous livrons ci-après le contenu de son courriel, qui s’est inspiré de la lettre de Benoît Hamon à Laurent Fabius.
Lire – #FreeMoussa Benoît Hamon interpelle dans une lettre Laurent Fabius
L’initiative de Nabil B. motivera peut-être quelques lectrices et lecteurs conscients de la nécessité d’une telle action.
Monsieur le ministre,
Cela fait plusieurs jours [« plusieurs semaines » serait plus juste, NDLR] que Moussa Ibn Yacoub est détenu au Bangladesh, dans des conditions d’incarcération difficiles. Problèmes d’hygiène, manque de nourriture : son grand-frère rappelait dans une récente interview qu’il avait déjà perdu beaucoup de poids.Alors que le 11 janvier sa libération semblait acquise, un communiqué de son avocat nous apprenait, deux jours plus tard, que celle-ci avait été annulée pour un vice de procédure.
Cette situation est difficile à vivre pour sa famille et pour ses proches. Moussa Ibn Yacoub a consacré une grande partie de sa vie à venir en aide aux autres. Il a toujours su donner de son temps pour aider les sans-domicile-fixe, les Roms ou ne serait-ce que son entourage.
Son arrivée au Bangladesh s’est faite dans le cadre d’une mission humanitaire organisée par l’ONG française BarakaCity. Son investissement dans cette mission s’inscrit dans la continuité de son engagement envers les autres. Moussa Ibn Yacoub s’est déplacé à l’autre bout du monde pour aider les Rohingyas, une minorité musulmane persécutée en Birmanie.
C’est de l’avenir d’un citoyen français engagé, injustement incarcéré dans un pays étranger dont il est question. Tout d’abord arrêté pour un quiproquo lié à son identité, le voilà désormais retenu en prison à cause d’un rapport de police qui n’aurait pas été remis à temps.
Je vous serai reconnaissant de bien vouloir m’indiquer où en sont les démarches du gouvernement français pour obtenir du Bangladesh la libération de notre compatriote Moussa Ibn Yacoub.
Je vous demande de prendre position et d’agir concrètement pour la libération de Moussa Tchantchuing, afin que ce dernier rentre en France, son pays.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma haute considération.
Cordialement,
Vous êtes plusieurs centaines de milliers d’internautes à nous lire tous les mois. Peut-on espérer qu’un millier d’entre vous écrivent à deux ou trois députés ? L’impact serait loin d’être négligeable. Les élus n’ont pas l’habitude d’être contactés par un grand nombre de citoyens, ce qui expliquerait du reste le dédain, dont ils font souvent preuve à l’égard de la société civile.
Nous vous expliquons comment procéder dans l’article ci-dessous Pour Moussa, qui depuis sa cellule remercie chacun de sa mobilisation, pour sa famille pour sa maman, écrivons.
Lire – #FreeMoussa Pour la libération de Moussa, écrivons à nos députés
Salam aleykoum
Done Al hamdoulillah