Une femme de confession musulmane portant un hijab, un voile, appartient à la société. Elémentaire ? Pas vraiment. Evident ? Encore moins.
Bien moins encore depuis que toute une nébuleuse extrémiste liée à la gauche FN et dénoncée par le président de la République Emmanuel Macron pour sa radicalisation laïciste, mène une chasse aux sorcières particulièrement – mais pas uniquement – sur les réseaux sociaux pour interdire toute visibilité à des femmes qui ont le tort à ses yeux de porter un hijab.
Dans son numéro de février 2018, le magazine Cerveau & Psycho a choisi d’illustrer son dossier sur le pouvoir de notre cerveau à « reconnaître un visage entre mille » en intégrant une femme avec un voile parmi d’autres femmes et des hommes que l’on devine de toutes origines, de toutes conditions.
En des circonstances normales ou dans d’autres pays que la France, chacun n’y verrait là qu’une banalité. C’est au contraire plutôt courageux – et salutaire – de la part de la rédaction de Cerveau & Psycho de penser et d’affirmer incidemment qu’une femme portant un hijab fait partie intégrante de notre société.
La femme en hijab apparaît à trois reprises dans le magazine. Sur la couverture, comme on le constate sur l’image plus haut. Mais aussi dans le sommaire.
Et dans l’image associée à l’article, plus loin dans le magazine.
Le drame, c’est qu’en focalisant notre regard sur le voile, nous en oublions qu’il est porté par un être humain, riche de sa personnalité, d’émotivité, riche de qualités multiples, riche d’un terrible besoin de recevoir et de donner. Que cet être humain fasse partie intégrante de notre Société ne fait selon moi aucun doute, mais osons croire que notre Société est belle dans sa différence, et arrêtons de nous arroger le droit de bannir ces différences !