©Mosquée de Gap
Islamophobie. Dimanche matin, des fidèles de la mosquée Salam de la ville de Gap, dans les Hautes-Alpes, ont découvert que le lieu de culte a été profané dans la nuit.
Plusieurs croix celtiques et de Lorraine, ainsi que des tags islamophobes, dont l’éculé « Islam dehors », ont été inscrits en différentes couleurs sur les murs de l’édifice.
Outre ces inscriptions, récurrentes ces dernières années à travers la France, une lettre de menaces a été trouvée sur le parvis de la mosquée, dans laquelle un obscur « Parti libre de France » revendique « choisi cette mosquée pour l’acte 1 » et annonce un « acte 2 », indique Le Dauphiné libéré, qui en révèle le contenu : « Nous on veut une vraie France, une France forte, une France fière de ce qu’elle est vraiment et de ce qu’elle ne sera jamais. »
Sur l’antenne radio de Dici FM, Rachid Neguaz, président de l’association musulmane et cultuelle de Gap, annonce envisager la mise en place d’un système de vidéosurveillance et demande « la présence de l’armée ou la police nationale au moment des prières ».
Vendredi, Le Parisien révélait que deux extrémistes de droite de 30 et 45 ans ont été interpellés et mis en examen dans le cadre d’un projet d’assassinat contre le président Emmanuel Macron à l’occasion des commémorations de la Première Guerre mondiale.
Galvanisée par l’hystérie islamophobe, entretenue tant à droite qu’à gauche, la fachosphère ne se contente plus de viser uniquement les musulmans.