Le Conseil d’État grec a interdit mardi 26 octobre l’abattage rituel, halal et casher, rapporte le site Greek Reporter.
Saisie par une association de protection animale, la plus haute juridiction administrative du pays devait statuer sur la dérogation qui permettait aux juifs et aux musulmans de ne pas recourir à l’étourdissement préalable.
Cette décision suit sans surprise l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui, en décembre 2020, indiquait que les décrets flamand et wallon qui interdisent en Belgique l’abattage d’animaux sans cet étourdissement préalable ne sont pas contraires au droit européen.
Lire – Abattage rituel : imposer l’étourdissement n’est pas contraire au droit européen
Il revient désormais au gouvernement grec d’articuler droits des animaux et liberté religieuse. « Le gouvernement doit réglementer la question de l’abattage des animaux dans le cadre du culte de manière à garantir à la fois la protection des animaux contre tout désagrément pendant l’abattage et la liberté de culte des musulmans et des Juifs religieux vivant en Grèce », a déclaré le tribunal, selon Times of Israel, citant une information du site grec Protothema.
Sur Twitter, le Bureau international de la liberté religieuse, administration américaine liée au Département d’Etat – l’équivalent d’un ministère des Affaires étrangères -, appelle les gouvernements à respecter les pratiques religieuses que sont notamment l’abattage halal, l’abattage casher et la circoncision.
Many religious communities follow religious practices they consider sacred, such as kosher or halal food preparation and circumcision, and governments must respect these rights. #InternationalReligiousFreedomDay pic.twitter.com/wax5U7h2Jj
— Office of International Religious Freedom (@StateIRF) October 27, 2021
En France, l’association L214 rendait publique mercredi 27 octobre une enquête-choc réalisée après une infiltration dans un des nombreux abattoirs du groupe Bigard, propriétaires des marques Charal et Socopa, à Cuiseaux en Saône-et-Loire. Les images de bovins suspendus encore conscients par une patte à la chaîne d’abattage, après avoir été mis à mort à la chaîne dans des conditions choquantes, jettent une lumière crue sur des pratiques industrielles incompatibles avec les exigences du halal.