Ramadan 2025 – 1444, c’est déjà demain. C’est en effet aux alentours du 1er mars prochain que le mois de jeûne devrait débuter, soit dans quelque cent jours. Comme vous le savez, la date définitive ne sera connue et confirmée qu’après observation du ciel et vision (ou non) du croissant de lune, le hilal.
Lire – Début ou fin de ramadan : abandonner l’observation de la lune n’est pas autorisé
Pour la quatrième année consécutive, nous vous proposons de réfléchir à notre alimentation durant ce mois de jeûne et plus particulièrement à notre consommation de sucres.
Zéro sucre raffiné
Nous voilà donc à deux mois de ramadan. Un peu plus de soixante jours mois que nous pourrions mettre dès à présent à profit en prenant un engagement précis, ferme et irréfragable : lors du mois de ramadan, nous ne boirons aucun soda, aucune boisson sucrée, jus de fruit compris ; nous ne mangerons aucune sucrerie, aucune friandise, aucun gâteau, fait-maison ou industriel, et encore moins ces bombes glycémiques que sont par exemple les zlabiyas.
En résumé, zéro sucre raffiné. On pourra en revanche se permettre de consommer des fruits entiers. Leurs fibres favorisent une assimilation du fructose, sucre naturel, autrement moins néfaste que les sucres ajoutés. Faut-il encore ne pas non plus en abuser. Tempérance et modération.
« Impossible ! », martèleront certains. Loin s’en faut ! particulièrement si l’on commence dès aujourd’hui à restreindre notre consommation de sucre, voire pour les plus déterminés à la réduire totalement.
Commençons dès aujourd’hui
Celles et ceux qui préfèrent y aller doucement mais sûrement, piano ma sano, peuvent commencer par consommer moins de boissons sucrées — jus de fruits compris —, par réduire la quantité de sucre dans leur café ou leur thé ; puis dans un second temps, manger de moins en moins de sucreries, de glaces, de gâteaux, etc.
Lors du mois de ramadan, nous ne boirons aucun soda, aucune boisson sucrée, jus de fruit compris.
Plus vite le divorce d’avec le sucre sera effectif, mieux aborderons-nous le mois de ramadan. Il sera en effet grandement préférable de jeûner sans ressentir les effets de notre addiction d’avec cette véritable drogue.
Comment procéder à ce sevrage ? Réponse : à vous de voir. L’auteur de ces lignes n’est ni diététicien ni nutritionniste. Sa méthode — tout stopper du jour au lendemain —, si elle fonctionne très bien pour lui, ne conviendra certainement pas à tout le monde.
En revanche, ce que nous vous suggérons, c’est de vous procurer le livre ci-dessous aux éditions Thierry Souccar d’abord pour comprendre combien le sucre est aujourd’hui un danger tant sa consommation est excessive, ensuite pour suivre les solutions proposées par le professeur Robert Lustig.
Si vous souffrez d’une véritable addiction, même légère, le mieux serait d’en discuter avec votre médecin. Vous pouvez en outre consulter les nombreux sites Internet, les livres et les comptes Instagram qui traitent du sujet. Vous pourrez ainsi choisir par exemple entre les méthodes type Whole 30, 21 jours pour adopter une habitude ou plus simplement élaborer votre propre rétroplanning qui tiendra compte à la fois de vos propres habitudes alimentaires et du temps restant.
Rappelons pour finir qu’il ne s’agit pas de réduire le mois de ramadan à la seule alimentation, mais d’une part d’interroger notre rapport à ce que nous consommons et de réfléchir à ce que nous infligeons à notre corps, d’autre part de nous préparer physiquement à un mois d’adoration optimale : le sucre réduit, quand il ne la détériore pas sévèrement, la qualité de nos prières, de nos moments de lectures, de notre attention et notre capacité à veiller, à méditer.