Cinq fois par jour, dans toutes les mosquées du monde, l’appel à la prière (adhan) est proclamé à destination des croyants. Le muezzin, fidèle préposé à cette tâche, leur annonce qu’il est l’heure de s’acquitter de l’une des cinq prières obligatoires que tout musulman doit observer quotidiennement.
Dans les pays musulmans, l’appel à la prière retentit dans les villes et dans les villages selon une tonalité parfois si spécifique que l’on distingue aujourd’hui l’adhan de La Mecque de celui de Médine, l’adhan d’Egypte de celui du Bangladesh, etc.
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En Turquie, l’adhan est élevé au rang d’art. « Il s’agissait d’un moyen créatif pour les auditeurs de savoir l’heure correspondant à la prière en écoutant simplement le ton de l’adhan », indique le directeur d’un centre islamique au site Middle East Eye.
C’est ainsi que selon la prière (fajr, dhuhr, asr, maghrib, isha) la mélodie de l’adhan différera : plus ou moins lente, plus ou moins énergique, mélancolique ou non, etc., comme l’explique et le montre dans la vidéo suivante Muhsin Kara, champion du monde d’adhan.