Selon l’agence Reuters, Ben & Jerry’s a déposé plainte mercredi 13 novembre contre sa maison mère. Le marchand de glaces accuse Unilever, dont il est sous le giron depuis 2000, de lui avoir interdit d’exprimer son soutien aux réfugiés palestiniens, ainsi que d’avoir tenté de démanteler son conseil d’administration et de poursuivre ses membres.
Ben & Jerry’s reproche à Unilever d’avoir bloqué à quatre reprises ses tentatives de s’exprimer publiquement sur des sujets liés à la paix et aux droits de l’homme, dont un appel au cessez-le-feu et un soutien aux manifestations étudiantes contre le meurtre de civils à Gaza.
Déjà en 2021, Ben & Jerry’s s’attira les foudres d’Unilever après avoir annoncé que vendre ses glaces dans les « territoires palestiniens occupés » était « incompatible avec [ses] valeurs ».
Après un an de bras de fer, la licence du glacier fut cédée à une entreprise israélienne autorisée à distribuer les produits glacés uniquement avec des étiquettes en arabe et en hébreu ; l’usage de la marque en anglais lui étant interdit.
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Plus récemment, rapporte Reuters, Unilever s’est opposée au choix de Ben & Jerry’s de faire un don de cinq millions de dollars à l’antenne californienne du Council on American-Islamic Relations et de Jewish Voice for Peace, soutien affirmé de la campagne de boycott d’Israël BDS (Boycott désinvestissement et sanctions). Motif : l’organisation juive antisioniste est « trop critique à l’égard du gouvernement israélien ».
Sur son site, Unilever France indique commercialiser dans l’Hexagone 28 marques, dont entre autres Knorr, Amora, Magnum, Lipton, Miko, Maille, Dove, Signal, Cif, Carte d’Or, Rexona ou encore Domestos.