Malheur à la nation qui abandonne la religion pour les sectes,
Les champs pour la ruelle et la sagesse pour la logique !
Malheur à la nation qui se vêt de ce qu’elle n’a pas tissé,
Qui mange ce qu’elle n’a pas semé, qui boit ce qu’elle n’a pas pressé!
Malheur à la nation vaincue, qui prend pour de la perfection
Les fanfreluches du vainqueur et pour de la beauté leurs laideurs.
Malheur à la nation qui hait l’injustice durant son sommeil
Et s’y soumet durant le jour.
Malheur à la nation qui n’élève la voix qu’en suivant un convoi funèbre,
Qui se glorifie seulement devant les tombeaux
Et ne se révolte que lorsque son cou est entre le glaive et le billot.
Malheur à la nation dont la politique n’est que finasserie, la philosophie,
Que prestidigitation et toute l’industrie que rapiéçage.
Malheur à la nation qui accueille chaque vainqueur
Aux sons des tambours et des fifres,
Pour les congédier sous les sifflets,
Et recevoir un autre vainqueur aux sons des tambours et des fifres.
Malheur à la nation dont les hommes raisonnables sont muets,
Les forts, aveugles et les habiles, bavards.
Malheur à la nation dans laquelle chaque tribu agit en nation !
L’original en arabe
ويل لأمة تنصرف عن الدين إلى المذاهب وعن الحقل إلى الزقاق وعن الحكمة إلى المنطق
ويل لأمة تلبس مما لا تنسج وتأكل مما لا تزرع وتشرب مما لا تعصر
ويل لأمة مغلوبة تحسب الزركشة في غالبيها كمالا والقبيح فيهم جمالا
ويل لأمة تكره الضيم في منا مها و تخنع له في يقظتها
ويل لأمة لا ترفع صوتها إلا إذا سارت وراء النعش ولا تفاخر إلا إذا وقفت في المقبرة ولا تتمرد
إلا وعنقها بين السيف والنطع
ويل لأمة سياستها ثعلبة وفلسفتها شعوذة
أما صناعتها ففي الترقيع
ويل لأمة تقابل كل فاتح بالتطبيل والتزمير ثم تشيعه بالضجيج والصفير لتقابل فاتحا آخر بالتطبيل والتزمير
ويل لأمة عاقلها أبكم و قويها أعمى و محتالها ثرثار
ويل لأمة كل قبيلة فيها أمة
« Malheur à la Nation qui s’ampute du bras qui l’a aidé à se reconstruire,
Qui oubli ceux qui l’ont portée tellement haut,
Malheur à la Nation qui orgueilleuseument tourne le dos,
Parle mais n’entend plus,s’exprime en racisme et en soupirs.
Malheur à Ma Nation,qui se laisse impressionner,malmener,
Alors qu’ils sont recherchés,et qu’on ne peut faire sans eux.
Malheur à ta Nation…faible,s’archarnant sur tes fils,et forgeant des êtres courageux.
Taillant ta poutre et tissant ta corde,qui te pendera à tes actes et tes injustices perpétrés. »