Par Caroline Ouled Messaoud, fondatrice de www.dazahid.com, boutique en ligne de cadeaux
Je suis maman de deux enfants en bas âge et je revêts donc actuellement la double casquette de mère et d’entrepreneur tous les jours et ce en même temps. De nombreux sites, blogs, portails, réseaux et associations de femmes abordent ce sujet, à plus forte raison lorsque l’on a une activité que l’on exerce à domicile. Alors pourquoi choisir de travailler quand on est déjà maman ? Parce que l’on peut ressentir le besoin d’avoir une activité professionnelle en plus de ses autres activités. Parce que l’on peut avoir envie de mettre nos compétences à disposition des autres dans un cadre autre qu’associatif.
Parce qu’on peut avoir envie d’avoir son propre revenu ou d’apporter un complément de revenu à sa famille. Ces motivations classiques ressemblent à toutes celles émises par des femmes qui souhaitent travailler, de façon salariée ou non. Alors pourquoi à son compte et pourquoi en autoentrepreneur ?
En autoentrepreneur, pour des démarches simplifiées
C’est le statut le plus souple existant à ce jour pour se lancer et tester une idée. C’est à mon sens le seul statut qui permette une création d’entreprise rapide et à peu de frais. Les charges ne sont payées que lorsqu’il y a des ventes et donc des rentrées d’argent, ce qui peut enlever une grande part de stress et d’inquiétude quand on est en plein lancement. Néanmoins, le projet doit être soigneusement pensé et minutieusement préparé. Le statut d’autoentrepreneur n’est ensuite qu’un élément facilitateur. J’insiste : le projet de création doit être tout aussi bien ficelé qu’un autre.
L’autre avantage que j’y vois pour un entrepreneur débutant est la simplification de la comptabilité. L’autoentrepreneur achète et revend tout en « TTC, Toutes Taxes Comprises », il n’a pas à s’encombrer de la TVA à laquelle il n’est pas assujettie. Pour une personne comme moi qui n’a jamais eu de cours de comptabilité durant mon cursus scolaire et qui n’a pas les moyens au départ pour rémunérer les services d’un comptable, je trouve cette disposition particulièrement avantageuse.
A mon compte pour continuer à assumer mes responsabilités
J’ai choisi de ne pas travailler en tant que salariée, car je souhaite garder ma liberté et m’organiser comme je le veux pour ne léser personne. En tant que femme, épouse et maman musulmane, je prends mes devoirs à cœur et il n’est pas question de laisser certaines responsabilités de côté sous prétexte de vouloir travailler. Mes devoirs de croyante passent donc en premier et je m’organise en conséquence pour tout assumer en même temps.
Travailler à son compte et à son domicile si on le souhaite est un formidable moyen d’allier toutes ces fonctions : de l’instruction et l’éducation des enfants à l’animation d’un commerce en ligne en passant par la gestion de son foyer. Comment ? En s’organisant mieux tous les jours, en priorisant les tâches, en dormant un peu moins et en faisant beaucoup d’invocations pour garder son punch, sa motivation et son envie d’avancer dans tous les domaines.
Mon domaine est le commerce éthique et solidaire, mais cela pourrait tout autant concerner les sœurs juristes pour du conseil personnalisé, les comptables, les rédactrices, correctrices, écrivains publics, webmasters, graphistes, architectes à leur compte, professeurs-précepteurs à domicile (et nos plus jeunes sœurs en ont grandement besoin), créatrices habiles de leurs mains, couturières, etc. Les possibilités sont infinies pour peu que l’on se prépare bien à ces changements et que ce choix de vie soit discuté et accepté en famille.
Crédit photo : Flickr – Eric Begin
Salam oualeykoum, barakallahoufiki pour cet article, sobhanAllah on en parlait tout à l’heure justement ^^
Et bien c’est le parcours que je me souhaite inchallah, ma petite entreprise en restant avec ma petite famille 🙂
Attention Jasmine,
Se mettre a son compte reste chronophage surtout au depart.
Ca Reste des sacrifice et une vie de famille qui se chamboule tout de meme.
@ Jasmine:
@ Naouphel:
Je me doute bien, en fait, j’ai déjà ma petite activité, mais je ne peux pas encore prendre le statut d’auto entrepreneur à cause du fait que je sois actuellement en congé parental. Mon inchallah, je souhaite faire une boutique de choses faites à la main, tableaux orientaux, plaques de portes, sarouels etc, ne me manque que le statut
as-salâmu ‘alaykum
Pour être chronophage, c’est chronophage. Et si on rapporte la rémunération (quand on se rémunère) au nombre d’heures passés, le taux horaire est ridiculement bas. Bien au-dessous du SMIC.
As-salâmu’alaykum,
Être à son compte et chez soi est une offre très enrichissante pour une maman musulmane.
Grâce au web, nous pouvons travailler de chez nous tout en s’organisant de manière à respecter nos obligations religieuse.
Il est clair que les premiers mois voir la première année le taux horaire est ridicule.
Al-hamdû-li Llah
salam alaykoum,
wal hamdulillah 3ala koulli hal. qu’ALLAH te facilite chère soeur.
salam alaykoum.
@ Al-Kanz:
C’est chronophage mais j’ai moins l’impression de perdre du temps à faire quelque chose qui ma plait ( peinture, couture, etc ) que de travailler comme vendeuse à la halle aux chaussures ( mon ancien boulot )… Et puis toujours la même rengaine, avec un hijab que je porte maintenant, que puis-je faire d’autre ? Je ne peux plus être vendeuse et donc je vais devoir démissionner. Et mon foyer souffrira s’il se repose sur un seul salaire, je dois donc gagner des sous moi aussi. Voici ma perspective si Dieu me le permet :
– Devenir assistante maternelle à temps partiel et en même temps, devenir auto entrepreneuse en utilisant mon amour de la déco !
Cela m’assurerait un revenu fixe, et en même temps, je peux tenter mon projet. Qu’Allah nous facilite
as-salâmu ‘alaykum
Jasmine, qui dit « chronophage » ne dit pas « perdre son temps », mais « ça prend beaucoup de temps ». Et en effet, mieux vaut travailler beaucoup dans un emploi qu’on aime que même peu dans un job qu’on déteste.
Assalâmu ‘alaykum
BârakaLlâhu fîkum et amîne à vos invocations.
Personnellement, je ne me vois pas travailler autrement que chez moi et à mon compte même si, évidemment, on fait bien plus que 35 heures hebdomadaires.
Mais qui ne perd à pas 1heure 30 au moins, dans les déplacements et transports tous les jours (école, crêche, travail,…) ?
Dans mon cas particulier, c’est du temps gagné pour notre vie de famille.
Il y a des aspects plus « pratiques » dans cette situation (sur lesquels je reviendrai dans un autre article) et qui sont, pour moi, essentiels dans une vie de famille et qui ne peuvent être permis par un emploi à l’extérieur même si celui-ci est un 35 heures.
Si certains sujets intéressent les lecteurs/rices plus particulièrement et que je peux y répondre, bismillâh pour vos propositions, j’en ferais un article complet in châ-a-Llâh.
Salam Aleykoum,
Cela peut être une très bonne chose que de travailler de chez soi quand on est maman et pour diverses raisons d’ailleurs, ceci dit je reste persuadée qu’il est préférable d’avoir un conjoint qui a un boulot (et donc un salaire) si on veut se lancer dans l’autoentrepreneuriat sinon ça risque d’être chaud voire risqué non ?
Pourquoi (ou comment) devenir autoentrepreneur quand on est maman « seule » ? Je me pose la question…
Puisse Allah aider toutes les Mamans dans leurs oeuvres…
Assalâmu ‘alaykum
@ Fleur de nuit : Amîne wabârakaLlâhu fîki.
Effectivement, je vous suis tout à fait dans cette logique.
Je ne pense pas que je me serais aventurée dans le e-commerce si nous n’avions pas « l’assurance » -al hamduliLlâh- d’un salaire fixe à la fin du mois.
Cependant mon activité est très variable et je suppose, mais cela reste à vérifier, qu’une soeur comptable, juriste ou psychologue qui commencerait avec ce statut aurait plus rapidement atteint son point mort que pour une activité commerciale.
Mais je m’avance en disant cela et je n’ai, à vrai dire, pas de témoignage à apporter pour le confirmer ou l’infirmer.