Jeudi 28 mai, le SPMF (Synergie des professionnels musulmans de France), organisait un buffet à l’occasion d’une soirée d’inauguration. Samy Debah, président du collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), y a prononcé un discours. Vous trouverez ci-après le texte de son intervention.
J’aurai pu être assis parmi vous ce soir en tant que commerçant ou entrepreneur, mais c’est en tant que représentant du collectif contre l’islamophobie en France que j’interviens. Et la question qui vient à l’esprit est : quel rapport y a-t-il entre un réseau de commerçants et d’entrepreneurs et une organisation qui lutte contre l’islamophobie ? En fait, l’un et l’autre sont malheureusement indissociables dans notre pays. Puisque après les discriminations, les attitudes méprisantes, l’injustice dans les domaines social, scolaire, professionnel en tant que salarié ou étant à la recherche d’un emploi, le même phénomène apparait désormais lorsqu’on est entrepreneur ou commerçant musulman.
Ainsi, au collectif contre l’islamophobie, nous avons reçu des témoignages de commerçants et d’entrepreneurs qui nous ont fait état de situations auxquelles ils étaient confrontés qui choquent, voire dépassent l’entendement. Qui parmi les commerçants n’a pas vu débouler dans son magasin ou son restaurant à une heure de forte activité plusieurs voitures transportant des hommes venus contrôler le commerce comme l’on contrôle des trafiquants ou des criminels, créant parmi le personnel et les clients un réel malaise ? Il ne s’agit pas de dire que les musulmans ne doivent pas être contrôlés comme n’importe quel autre citoyen et c’est même nécessaire pour nous perfectionner dans notre action. Mais il ne s’agit pas de cela.
Le problème est que ces contrôles censés vérifier que le professionnel a une activité conforme à la législation comportent systématiquement des éléments des RG qui s’introduisent de façon anonyme parmi le groupe pour fouiller dans les effets personnels du patron. Alors que la visite ne détecte rien d’illégal, elle finit presque systématiquement par la fermeture et le renvoi des clients. Or ceci est illégal. Est-il acceptable que dans un pays de droits ceux-ci soient bafoués par ceux qui sont censés les protéger lorsqu’il s’agit de musulmans ? Le but n’est pas avoué, mais la manœuvre est claire. Après avoir tenté de dissuader les jeunes générations de musulmans de se réconcilier avec leur foi, voila qu’on tente de les asphyxier économiquement. A lors deux options se présentent à eux :
– soit ils se taisent et baissent la tête en espérant qu’il s’agit d’un mauvais moment et qu’on les laissera un jour tranquilles.
– soit ils considèrent qu’ils ne doivent pas s’isoler car être seul c’est être vulnérable et s’exposer à d’autres injustices.
A ceux qui choisiraient la première option, qu’ils sachent qu’un racketteur ne se limite jamais à un seul racket. Notre silence n’a jamais dissuadé les journalistes ou les hommes politiques d’arrêter d’insulter l’islam et les musulmans. Aux seconds, je vous invite à rejoindre le SPMF pour créer les conditions d’un partenariat et d’une solidarité sans faille qui permettra aux commerçants et entrepreneurs musulmans d’être informés et formés aux outils qui leurs permettront de commercer et d’entreprendre librement sans que personne ne leur porte préjudice.
Je vous remercie.
Samy Debah, président du collectif contre l’islamophobie en France
As salâmou alaykoum,
Al-Kanz dans l’introduction,tu as marqué »voici le texte de notre intervention »au lieu du »texte de son intervention »,intervention qui nous fait prendre conscience des difficultés de notre communauté à exister dans notre pays:les méthodes citées dans ce témoignage ressemblent à de l’intimidation plus qu’à des contrôles;quant à l’intervention des RG,elles participent à la stigmatisation qui implique:un musulman=un terroriste.Que ALLAH renforce notre patience.amine
as-salâmu ‘alaykum
c’est corrigé
bâraka-Llâhu fîk
As salâmou alaykoum,
amine wa fik
As salâmou alaykoum,
amine wa fik